« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement », paraît il..

« Et les mots pour le dire arrivent aisément. » À n’en pas douter. Mais est-ce aussi simple ?

Organiser ses idées pour structurer son discours ou sa formation nécessite quelques bonnes pratiques, parfois des outils… mais surtout de l’organisation pour gagner du temps.

Dans son œuvre, “L’art poétique”, dont sont extraites les citations, Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX distille quelques conseils avec moultes rimes pour bien rédiger et être compris.

La communication interpersonnelle et l’écriture dans son ensemble ont tous deux évolué depuis 1674, mais tout remix a un sample d’origine.

“Avant donc que d’écrire apprenez à penser.”

Il n’y a pas que les québécois qui se remue(nt)-méninges : brainstormer n’est pas qu’une activité collective. On s’interroge sans cesse toute la journée. L’utilisation d’outils permet de brasser plus d’informations, de faire participer plus de personnes à la constitution d’un contenu ou d’un corpus… mais ils s’emploient aussi bien pour soi-même que pour des travaux en groupe.

Pour arriver à structurer sa pensée, il faut en général changer de canal et écrire, coucher sur papier, utiliser de la couleur.  Plusieurs moyens et outils peuvent être utilisés : 

On peut commencer par noter sur une feuille de papier, rayer les mentions inutiles, essayer de schématiser.

“Selon que notre idée est plus ou moins obscure,

L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.”

Comme pour des formations scénarisées, le point de vue, le recul et la démarche peuvent être importants.

La démarche déductive permet d’assimiler des informations spécifiques à partir de données plus générales. Cela permet d’aller de plus en plus dans le détail et de comprendre des informations petit à petit plus précises voire complexes. C’est cette méthode qui est la plus souvent employée en formation.

À partir d’un objectif de formation global, on identifie des objectifs de formations intermédiaires et spécifiques et on y associe les contenus et activités pédagogiques adaptées à la compréhension des savoirs, savoir-faire ou savoir être que l’on souhaite.

La démarche inductive, à l’inverse, plus empirique, est une méthode de travail qui part de faits, de données brutes réelles et observables, pour aller vers l’explication de celles-ci. Du particulier vers la généralisation et la compréhension globale.

“Et ne vous piquez point d’une folle vitesse.”

Rien ne sert de courir. Les idées ne sont pas toutes disponibles tout de suite et tout le temps. On dit que la nuit porte conseil. Ce qui est vrai c’est qu’une fois certaines idées couchées, elles font la place à d’autres idées, qui donnent des idées à d’autres idées. Il est bon de prendre son temps. Il y a des limites à battre le fer tant qu’il est chaud. Après avoir pris du recul, à froid et à tête reposée, la pensée peut offrir de nouvelles orientations insoupçonnées.

“Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin

Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.”

Quelle population est ciblée ? Il faut adapter le discours à la cible. On ne s’adresse pas à des employés comme à des dirigeants. L’assimilation des informations n’est pas la même pour des personnes ayant fait de longues études que pour des personnes peu qualifiées. On ne s’adresse pas non plus de la même manière à une population d’opérateurs comme à des ingénieurs d’affaires.

Pour aider à la compréhension, on peut donner de la redondance à l’information, la présenter plusieurs fois, de différentes manières, questionner l’apprenant, lui donner des exemples

“Surtout, qu’en vos écrits la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.”

Un long paragraphe de texte est toujours un ensemble d’éléments que l’on peut subdiviser. On peut y dégager des catégories, des sujets différents, des exemples, des idées que l’on peut comparer, des informations que l’on peut synthétiser sous la forme d’un schéma… Ce travail est important en formation, car il permet de varier les présentations et de choisir la bonne modalité pédagogique, pour une meilleure compréhension des messages et expérience utilisateur. 

Les informations sont rarement de la même nature. Pour éviter l’ennui et conserver l’attention des apprenants, il faut penser à sa granularité.