Mémoriser une information

Mémoriser c’est mettre en activité une fonction mentale qui permet d’encoder, de stocker et de récupérer des informations.

  • Le stockage peut être passif, lorsqu’il est associé à une rétention brève, ou actif lorsqu’il met en œuvre des mécanismes favorisant une conservation à long terme des informations.
  • L’encodage quant à lui permet de regrouper des informations, de les associer à celles déjà connues.
  • La récupération, elle, peut être implicite (quand elle se produit inconsciemment), ou explicite (lorsqu’elle est déclenchée par quelque chose qui rappelle l’information).

Il est à noter que l’acquisition d’une information et sa mémorisation font appel à nos différents sens. Une odeur (de madeleine ou de parfum par exemple), un son ou une musique, une texture ou une sensation au toucher, un goût (de madeleine, tiens, encore elle !), et ce que l‘on voit sont tous vecteurs d’informations. Mais de quelle mémoire s’agit-il ?

Comment fonctionne la mémoire ?

Il existe non pas une mémoire, mais des mémoires qui interagissent les unes avec les autres. On parle alors des « systèmes de mémoire ». Certaines permettent l’acquisition de connaissances à court terme et d’autres à long terme :

Mémorisation à court terme :

  • La mémoire de travail (qui se limite à la mémorisation en moyenne de 5 à 9 éléments selon les personnes).

Mémorisation à long terme :

  • La mémoire perceptive (qui repose sur nos 5 sens).
  • La mémoire sémantique (permet de stocker l’ensemble des savoirs).
  • La mémoire épisodique (qui enregistre les informations personnelles dans un espace défini, un temps donné et un état émotionnel ; elle constitue nos souvenirs).
  • La mémoire procédurale (qui permet l’acquisition d’habiletés et d’automatismes, en s’entraînant et grâce à la répétition).

Pour découvrir le processus de mémorisation de tous ces systèmes de mémoire, il faut s’intéresser à :

  • La manière dont les informations sont stockées.
  • La durée de rétention (au bout de combien de temps l’information est oubliée).
  • Les stratégies mises en œuvre pour mémoriser une information.
  • La façon de récupérer ou de réactiver l’information ou son souvenir stocké.

Peut-on se fier à nos souvenirs ?

Les souvenirs ne sont pas un reflet fidèle de la réalité des événements vécus. La mémorisation reste subjective et nos souvenirs dépendent de notre interprétation de la réalité, de nos connaissances et de nos expériences.

L’information perçue est différente de celle de son voisin, elle se déforme au moment de son stockage. Elle s’altère avec le temps et sera encore plus différente au moment où on fera appel à ce souvenir.

Ce n’est pas le cas pour des savoirs mathématiques précis. Tout le monde sait que 7 fois 9 font 63. C‘est objectif et factuel. Mais rappelez-vous que ça n’a pas toujours été le cas… même pour vous. Il vous a fallu répéter l’acquisition de cette information pour la mémoriser.

Quelle mémoire est utilisée pour acquérir des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être ?

La mémoire sémantique permet de stocker l’ensemble des savoirs sur le monde, c’est-à-dire des concepts, des mots, et leur signification (les souvenirs liés à la madeleine de Proust par exemple). Elle est donc fondamentale pour la production et la compréhension du langage, de la lecture et de l’écriture. L’acquisition des savoirs se fait par reprises et répétitions avec un temps de plus en plus long entre chacune d’entre elles.

La mémoire procédurale permet de stocker des savoir-faire. Les automatismes acquis sont alors exécutés de façon inconsciente lors d’une tâche. L’acquisition des savoir-faire s’effectue par des reprises nombreuses et régulières. La répétition et l’entraînement favorisent l’acquisition des savoir-faire (jouer d’un instrument de musique, rédiger quelque chose, lire, conduire un véhicule…)

Apprendre, c’est quoi ?

On peut mémoriser une information sans la comprendre, et on peut comprendre sans mémoriser, mais on mémorise mieux en comprenant et on comprend mieux lorsque nous possédons déjà de nombreuses connaissances.

Comprendre c’est :

  • Acquérir des connaissances.
  • Établir des connexions entre ces connaissances.
  • Avoir la capacité de solliciter d’autres connaissances.
  • Intégrer les nouvelles connaissances dans le réseau des compétences acquises.

La compréhension et la mémoire sont donc étroitement liées dans le processus d’apprentissage !

Coming soon, l’article n°2, sur les effets qui peuvent influer sur la charge cognitive !

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Retrouvez les autres articles de notre série « Formation & Cerveau » :

Formation & Cerveau N°1 : La mémorisation des informations

Formation & Cerveau N°2 : La charge cognitive